L’affichage est un moyen de communication qui impacte le consommateur au quotidien. Avec un bon taux de couverture et de répétition, ce média permet de toucher plusieurs fois une large cible. En sachant qu’une personne se déplace en moyenne 3.1 fois par jour, si un annonceur fait de l’affichage sur 500.000 faces exposées sur toute la France pendant 7 jours, l’occasion de voir la publicité est considérable.
Certaines villes, comme Grenoble, ont banni l’affichage en centre-ville. L’objectif : moins de sollicitation envers la consommation et surtout moins de pollution visuelle.
Un manque à gagner non-négligeable pour la ville avec une perte d’environ 640 000 € de redevances reversées par les annonceurs publicitaires chaque année.
Même si une partie des habitants a d’abord craint que cette baisse de budget l’impact directement, la municipalité a prouvé le contraire. Un de ses arguments a été de dire que cette démarche est « un bon moyen de desserrer l’étau de l’intérêt privé et de combattre la commercialisation de l’espace public ».
À l’opposé de cette dynamique, une start-up innove et lance un nouveau concept : la publicité sur les trottoirs ! Premièrement illégale, la voici en phase de test et profite d’un nouveau décret daté du 22/12/17 qui l’autorise dans les villes de Lyon, Nantes et Bordeaux.
Soumis à quelques réglementations, ce type de publicité devra respecter la dimension maximale de 2,5 m2, être espacé de 80m, utiliser des peintures biodégradables bien précises, etc.
En plus d’avoir l’avantage d’être plus écologique, cette publicité est aussi plus accessible financièrement. L’affichage ne serait donc plus réservé aux annonceurs ayant un budget en communication conséquent.
Malgré ces aspects positifs, une polémique s’installe autour de ce sujet. Cette pratique va intensifier le matraquage publicitaire. L’œil et notre inconscient sera d’autant plus sollicité et certains voient cette pratique comme en faveur de la consommation de masse. De plus, ce décret a été décidé sans que les villes concernées aient été consultées ou informées en amont. La ville de Nantes, par exemple, s’est récemment engagée à réduire la quantité de panneaux d’affichage accordés aux publicitaires sur l’espace public. Le but étant de limiter la pollution visuelle pour mettre en valeur le centre-ville, ce décret va à l’encontre de cette démarche.
Bordeaux et Nantes se montrent défavorables vis-à-vis de ce décret. La ville de Lyon, quant à elle, rentre dans une phase de concertation pour prendre en considération les avis de chacun. Le refus n’est pas catégorique, mais la décision concernant l’expérimentation de la publicité au sol est remise à plus tard.
Camille Dos Reis, étudiante SUP’DE COM en Bachelor 3ème année
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