Vous l’aurez sûrement remarqué, depuis quelques semaines maintenant un mouvement citoyen contre l’omniprésence de la publicité dans l’espace public, fait son apparition dans les rues de Lyon. Sous forme de tags ou d’affichettes explicatives, nombreuses sont les formes que cette contestation peut prendre, mais celles-ci sont toujours motivées par une revendication commune : celle de réduire ou de supprimer la publicité dans l’espace public.
Ce samedi 3 février, à l’occasion de la journée nationale contre les écrans vidéo publicitaires, on pouvait voir dans le métro lyonnais des affiches collées sur les panneaux publicitaires avec le slogan « STOP pub ». C’est de nouveau le collectif antipub « Plein La Vue » qui en est le protagoniste. C’est en effet ce même collectif qui s'était mobilisé quelques semaines plus tôt, lorsque la publicité au sol avait été expérimentée par la Ville de Lyon.
Twitter @Coll_Pleinlavue
La majorité municipale écologiste de Grenoble a décidé d’expérimenter, dès le début de son mandat en 2014, la réduction de la publicité dans le paysage grenoblois. La ville a en effet, fait retirer 326 panneaux publicitaires. Comme l’a déclaré le maire de Grenoble, Eric Piolle. Cette mesure permettrait d’«Embellir la cité, développer l’expression citoyenne, redonner de la place à la nature, privilégier le commerce en ville, protéger les jeunes générations».
À Bordeaux, c'est une start-up « Ôboem » qui a relevé le défi fou de remplacer la pub par des œuvres d'art. En effet, plusieurs œuvres d'une vingtaine d'artistes ont pu investir 70 panneaux publicitaires à Bordeaux, pendant une semaine.
D'après le cabinet d'études américain Yankelovich, chacun d'entre nous reçoit en moyenne 5000 messages publicitaires par jour. Un tel chiffre peut paraître effrayant, et pourrait même nous interroger sur les conséquences psychologiques qu'il peut engendrer. À la différence de la publicité dans les magazines, ou à la télévision, la publicité dans l'espace public peut être subie et vécue par certains comme une contrainte. Un journaliste de Lyon Première a interviewé un membre du Collectif « Plein La Vue », qui explique que « la lutte contre ces publicités numériques animées est un enjeu de société. Les raisons ne manquent pas : ils sont une pollution visuelle et lumineuse qui a des répercussions sur la faune et la flore. Ils augmentent les risques d’accidents. Ils amènent à plus de gaspillage et ont un impact accru sur l’environnement. Ils s'imposent à tous, sont inévitables et ajoutent en conséquence de la fatigue, du stress et de la surcharge cognitive »
D’un autre côté, une interdiction radicale de cette publicité pourrait être interprétée comme une forme d'entrave à liberté du commerce et du jeu de la concurrence.
À l'heure où l'on interroge la notion de "neutralité de l'espace public", nous devons, nous, artisans de la communication de demain, nous approprier ces nouvelles problématiques et se pencher sur l’ensemble des débats qui traversent notre société.
Clémence C. étudiante SUP’DE COM en Bachelor 3ème année
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